Du nucléaire chez les Aborigènes
Publié : lun. 28 mai 2007, 13:57
voilà, c'est sur le site de Marianne, bonne lecture :
"Un clan aborigène installé dans le nord de l’Australie vient d’accepter 12 millions de dollars pour qu’une parcelle de son territoire devienne le premier site australien de traitement de déchets nucléaires.
Avec une production de 11 000 tonnes de minerai d’uranium, l’Australie possède « les plus grandes réserves mondiales d’uranium », selon les dires du Premier ministre australien John Howard. Le pays a donc décidé d’étendre ses zones de stockage aux territoires aborigènes. Après deux ans de négociations avec la population locale, le domaine de Muckaty Station vient d’être choisi par le Conseil des Territoires du Nord pour être l’un des prochains sites de traitement des déchets nucléaires. Les propriétaires, 70 Aborigènes du clan de Ngapa ont « loué » au gouvernement fédéral une portion de 1,5 kilomètres carré de leur terre qu’ils récupéreront dans… 200 ans ; le temps nécessaire à l’élimination de toute substance radioactive. En échange, les habitants recevront 12 millions de dollars. Un pactole non négligeable pour Amy Lauder, l’une des propriétaires du domaine : « C’est un accord satisfaisant. L’argent a fait la différence et nous récupérerons (notre terre) plus tard »…
Mais cette décision ne fait pas l’unanimité. Le ministre des Territoires du Nord Clare Martin, impuissant, conclut à une vaste blague de la part du gouvernement fédéral. Il s’oppose fermement à l’implantation d’une décharge radioactive : « Cette décision est mauvaise et nous continuerons à nous opposer au projet » ; sous-entendant que la localisation du site a été déterminée par des considérations politiques plutôt que scientifiques. Les partisans du programme assurent, quant à eux, que la construction de la décharge sera précédée de nombreux tests scientifiques : « une fois que le site le plus approprié sera sélectionné, il sera soumis à une évaluation environnementale, ensuite nous mettrons en place une licence afin de réguler le nucléaire », affirme Julie Bishop, ministre fédérale de la Science.
L’engouement des Ngapa pour la future implantation d’un site de traitement des déchets peut paraître surprenant. Depuis plus de deux siècles, ce clan aborigène a bataillé contre le gouvernement australien pour que Muckaty Station leur soit restitué. En 1999, ils ont obtenu gain de cause et la plupart d’entre eux, comble du comble, souhaitaient ouvrir le domaine au développement… environnemental."
Le 28/05/2007 - par Mélanie Camoin
"Un clan aborigène installé dans le nord de l’Australie vient d’accepter 12 millions de dollars pour qu’une parcelle de son territoire devienne le premier site australien de traitement de déchets nucléaires.
Avec une production de 11 000 tonnes de minerai d’uranium, l’Australie possède « les plus grandes réserves mondiales d’uranium », selon les dires du Premier ministre australien John Howard. Le pays a donc décidé d’étendre ses zones de stockage aux territoires aborigènes. Après deux ans de négociations avec la population locale, le domaine de Muckaty Station vient d’être choisi par le Conseil des Territoires du Nord pour être l’un des prochains sites de traitement des déchets nucléaires. Les propriétaires, 70 Aborigènes du clan de Ngapa ont « loué » au gouvernement fédéral une portion de 1,5 kilomètres carré de leur terre qu’ils récupéreront dans… 200 ans ; le temps nécessaire à l’élimination de toute substance radioactive. En échange, les habitants recevront 12 millions de dollars. Un pactole non négligeable pour Amy Lauder, l’une des propriétaires du domaine : « C’est un accord satisfaisant. L’argent a fait la différence et nous récupérerons (notre terre) plus tard »…
Mais cette décision ne fait pas l’unanimité. Le ministre des Territoires du Nord Clare Martin, impuissant, conclut à une vaste blague de la part du gouvernement fédéral. Il s’oppose fermement à l’implantation d’une décharge radioactive : « Cette décision est mauvaise et nous continuerons à nous opposer au projet » ; sous-entendant que la localisation du site a été déterminée par des considérations politiques plutôt que scientifiques. Les partisans du programme assurent, quant à eux, que la construction de la décharge sera précédée de nombreux tests scientifiques : « une fois que le site le plus approprié sera sélectionné, il sera soumis à une évaluation environnementale, ensuite nous mettrons en place une licence afin de réguler le nucléaire », affirme Julie Bishop, ministre fédérale de la Science.
L’engouement des Ngapa pour la future implantation d’un site de traitement des déchets peut paraître surprenant. Depuis plus de deux siècles, ce clan aborigène a bataillé contre le gouvernement australien pour que Muckaty Station leur soit restitué. En 1999, ils ont obtenu gain de cause et la plupart d’entre eux, comble du comble, souhaitaient ouvrir le domaine au développement… environnemental."
Le 28/05/2007 - par Mélanie Camoin