Je plussoie. Le hulusi est un peu comme une petite cornemuse d'intérieur - avec un son plus doux et plus fin.
Cela dit, quelques petites remarques...
CypCyp a écrit :
Il serait originaire d'ethnies Thaï réfugiés en Chine !
Les Daï, oui. Mais on le trouvait également chez diverses ethnies du Sud de la Chine/nord de l'Indochine (comme les Hmongs ou les Jingpo, par exemple)... et de nos jours, on en joue un peu partout en Chine.
CypCyp a écrit :--> les joues de la respi circulaire : le sac
[...]
dans le jeu c'est la même : le timbre n'est pas trop modifiable et seules les altérations des doigts rapides s'ajoutent à la mélodie.
La respiration circulaire n'est pas – à ma connaissance – une technique pratiquée traditionnellement sur le hulusi. Ou en tout cas, je ne l'ai jamais entendu sur aucun enregistrement ancien. Je pense qu'elle a été introduite par les joueurs modernes (comme Steev Kindwald, Nadishana, Wang Li)... et au demeurant, les asiatiques ne l'utilisent pas très souvent.
De fait, le jeu traditionnel hulusi n'est pas lié et continu (comme pour un instrument joué en respiration circulaire), il fait appel à un swing assez particulier, des glissendos, des tremolos, des accents sur certaines notes... et il est tout à fait possible de détacher les notes les unes des autres, par une technique de coup de glotte.
Un petit exemple
sur cette vidéo du jeu "typique" asiatique dans toute sa splendeur.
CypCyp a écrit :--> anches en laiton (anciennement en bambou ou roseau) : anches en bois je pense sur la cornemuse ?
Les anches de cornemuse sont en roseau, en fait – voire parfois en sureau dans les pays du Nord. Mais à l'heure actuelle, le roseau coûtant cher et étant compliqué à tailler, on en trouve en diverses matières synthétiques (plastique pour les anches doubles du chalumeau, laiton ou plastique pour les anches simples des bourdons).
CypCyp a écrit :Ce qui caractérise la cornemuse la plus connue (Ecosse) c'est la présence de 2 bourdons quasi-identique : et c'est le quasi qui est important, car cela génère un effet encore plus nasillard avec des débattements.
Heu, non, je pense que tu dois confondre...
La cornemuse écossaise possède trois bourdons (
un bourdon basse assez long, et deux bourdons tenors plus courts). Et les bourdons doivent être parfaitement accordés entre eux et sur le chalumeau, pour créer une sorte de « bulle sonore » autour du joueur et mettre en valeur les harmonies juste du chalumeau.
Un joueur de cornemuse qui ne sait pas accorder ses bourdons se ferait jeter de n'importe quel concours, c'est le b.a.ba du sonneur !
La technique dont tu parles (visant à désaccorder légèrement deux tuyaux identiques entre eux) se trouve sur certaines cornemuses de la péninsule méditerranéenne, qui ne possèdent pas de bourdons mais un chalumeau composé de deux tubes en roseau accolés l'un à l'autre. L'objectif est d'entretenir une dissonance qui frotte agréablement l'oreille.
C'est le cas du
mezzued tunisien, du
nay-anban arabe, de la
tsambouna grec, du
tulum turc... Et on trouve aussi cette petite technique chez le mizwaj/zumarra dont tu parlais.
Pour revenir au hulusi, l'instrument n'était pas doté de bourdons anciennement : les anciens hulusi n'étaient dotés que du seul tuyau mélodique, ou de trois tuyaux dont deux n'était pas fonctionnels (ils n'étaient pas munis d'anches et juste là "pour faire joli", si je puis dire). Et même à l'heure actuelle, beaucoup de hulusi ne possèdent pas de bourdon, ou seulement un seul... et les joueurs asiatiques ne les utilisent pas énormément.
CypCyp a écrit :Regarde aussi les Pungi ou Murli, la Léonidas sarde et du coté Égyptien pour les origines : Midjweh / iarghul.
This is Spartaaaa !
(La recherche donnera probablement plus de résultats si Tribal-pulsion cherche avec le mot
launeddas...

)