Ahaw a écrit :
Oui c'est sûr, mais c'est quand même intéressant d'imaginer comment les musicosodomitologues ont créé leurs catégories :
[...]
Non, mais le pire, c'est que c'est ça. Les cuivres ont été appelés ainsi parce que la majorité des instruments classiques à embouchure sont en métal, tandis que ceux à biseau ou à anche ont été regroupés dans la catégorie des bois parce que c'est dans cette matière qu'ils sont fait en majorité.
Mais on trouve toujours des exceptions, en particulier si on va taper dans les instruments anciens (comme le cornet à bouquin et ke serpent, qui sont bel et bien des cuivres mais fabriqués en bois recouvert de cuir) ou des plus récents (comme le saxo ou la flûte traversière classique, qui était anciennement en bois mais de nos jours en maillechort)... et je ne parle pas des instruments traditionnels, qui échappent complètement à ce classement.
David a écrit :
_biseau : fluttes et orgue aussi (il me semble)
L'orgue a aussi des tuyaux équipés d'anches libres, ça dépend du jeu considéré et des modèles.
David a écrit :Là on ne s'occupe que de ce qui crée la vibration, ça serait plus simple ! à mon gout.
C'est là où l'acoustique du didgeridoo diffère du saxophone.
L'anche du saxo joue un rôle primordial dans le son du saxophone, bien plus que le corps de l'instrument lui-même... dans la mesure où le saxophone est un instrument fabriqué de façon quasi-industrielle, presque toujours en laiton, il n'y a donc pas (ou très peu) de différence entre un sax et un autre. Tout va se jouer sur l'anche, qui donnera un rendu différent si elle est en roseau, en plastique, en laiton...
Pour le didgeridoo, il en va différemment : ce sont les lèvres du musicien qui font servir "d'anche", de générateur de son... Si les lèvres restent faites de tissus conjonctif, de peau et de fibres musculaires pour tous les musiciens (à moins que vous ne soyez un cyborg et ayez des lèvres en métal

), il n'empêche qu'aucune bouche n'est parfaitement similaire à une autre, ce qui va faire que chaque musicien va dès le départ produire un son qui sera bien à lui.
Les choses se compliquent encore après, puisque la fabrication des didgeridoos n'est pas normalisée ; le corps de l'instrument va donc avoir lui aussi un gros impact sur le son final, en fonction de la forme et de la largeur de la colonne d'air, de l'essence de bois du didgeridoo...